San Giuliano

L’aménagement urbain n’a modifié qu’en partie les caractéristiques de San Giuliano, un petit faubourg de marins et de pêcheurs, aux maisons minuscules et aux ruelles décorées de fresques murales peintes sur les façades des maisons rappelant le Maître et les personnages de ses films.

Viale Mattotti conserve des vestiges du mur d’enceinte du XV-XVIe siècle et fait office de barrière entre la station balnéaire de San Giuliano a Mare et l’atmosphère riche en traditions de l’ancien faubourg. Toutes les années paires, San Giuliano devient le théâtre de la "festa de' borg" (ou fête du bourg), l’un des évènements les plus importants et les plus authentiques de la ville.

Un peu d'histoire

Cet ancien village de pêcheurs est né aux alentours de l’an Mille. Aujourd’hui, ce quartier aux habitations raffinées, offre l’occasion d’une promenade agréable à travers ses ruelles et ses petites places, exemples classiques d’une ancienne architecture médiévale et populaire, parfaitement restructurées. Dans cette atmosphère très poétique, on respire encore l’esprit anarchique et créatif qui depuis toujours caractérise ses habitants.

Un lieu approprié pour déguster la cuisine romagnole traditionnelle, ou pour un petit dîner romantique aux chandelles .... à deux pas du pont de Tibère, actuellement zone piétonne. Au cours des dernières années, le quartier est devenu un véritable centre de vie sociale le soir, grâce à la requalification de la retenue artificielle avec la superbe Piazza sull’Acqua et les passages piétons sur la passerelle reliant les deux rives.

Fantômes et légends

Le Pont du Diable

L’ancien Pont de Tibère est également appelé ‘Pont du Diable’ selon une légende séculaire qui en raconte l’origine.

Sa construction commença sous l’Empereur Auguste en l’an 14 après J.-C., et fut achevée en l’an 21 après J.-C, par son fils adoptif Tibère qui lui donna son nom. Ce superbe exemple de technique romaine fait l’objet d’une légende qui aujourd’hui encore imprègne ses pierres millénaires.

Il fallut sept ans à Tibère pour terminer la construction du pont d’Ariminum que son père avait commencée. Les travaux avançaient très lentement à cause de fréquents accidents et d’écroulements de parties déjà édifiées.

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  Le pont semblait ne devoir jamais voir le jour risquant ainsi de noircir la gloire de l’empereur. Tibère, après avoir prié tous ses dieux, décida de jouer sa dernière carte et invoqua le seul être surnaturel qui pourrait lui venir en aide : le diable. Et il semblerait que le diable lui vint bel et bien en aide. En effet, acceptant la requête de Tibère, il déclara qu’il aurait construit le pont mais demanda en échange, l’âme du premier qui l’aurait franchi. L’empereur accepta. Le diable se mit alors à l’ouvrage et termina la construction du pont, solide et imposant, en une seule nuit. Le moment de son inauguration arriva et le cortège officiel était prêt à défiler, lorsque l'empereur se souvint de son pacte avec le diable et décida de le tromper en faisant franchir en premier le pont par un chien, en signe de bon augure. Fou de rage d’avoir été trompé, le diable qui de l'autre côté du pont attendait l’âme promise, décida de se venger et de détruire l’ouvrage. Il frappa en vain à maintes reprises sur le pont, mais celui-ci trop bien construit était désormais indestructible, obligeant le diable à battre en retraite. Sur le pont, imprimées sur l’une des grosses pierres se trouvant sur la rive face à la ville, des empreintes de pattes de chèvre témoignent de cet épisode. Puisque le pont est resté debout pendant presque vingt siècles, insensible aux guerres et à la circulation citadine, on est en droit de se demander s’il n’est pas véritablement l'œuvre du diable!

 

Le Rocher du Diable

Il existe une autre légende, ou plutôt une autre version de la légende, sur le célèbre Pont de Tibère.

Voici ce qu’elle raconte. Avant de se lancer dans l’entreprise exceptionnelle de la construction du pont, l’empereur Tibère s’adressa au père des dieux ainsi : “Seigneur, où puis-je trouver le matériau idéal pour cet ouvrage ?” Son dieu lui répondit : “Sur le Mont de la Perticara, tu trouveras en abondance les rochers qu'il te faut.”

L’Empereur demanda alors comment faire pour les emporter jusqu’à Rimini. Voici alors que le diable fut invoqué. “Seul le diable peut te rendre ce service et je lui en toucherai mot”.

 

La proposition fut la suivante: “Esprit des Ténèbres, les romagnols sont en train de construire un pont pour franchir le Marecchia et ont besoin de toi pour transporter les pierres de Perticara jusqu’ici. En échange de ton aide, je te donnerai l’âme de celui qui en premier franchira le pont“. Le diable accepta et se mit tout de suite à l'ouvrage. Peu de temps après, les travaux s’achevèrent.

 

Le dieu qui devait alors maintenir sa parole, décida de tromper le diable et fit franchir en premier le pont par un chien. Le diable, déçu et en colère, refusa de transporter le dernier chargement. C’est ainsi que le dernier rocher destiné au Pont de Tibère, resta sur le Mont de la Perticara, donnant naissance à ce que l’on appelle “Le Rocher du Diable.”

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