Saludecio
Pour entrer dans le village de Saludecio, il faut franchir la superbe Porta Marina du XIVe siècle.
Porte d’entrée principale, cette superbe porte-tour remonte à l’époque de Sigismondo Pandolfo Malatesta et, avec les bâtiments adjacents, nous donne une idée de ce que devaient être les fortifications du village.
Entouré d’un doux paysage, le village alterne des demeures raffinées, d’importants édifices sacrés et les simples petites maisons de son bourg. Une fois entrés dans le bourg, on ne peut qu’admirer un environnement historique et architectural unique en son genre.
Porte Marina
XIVe siècle. Porte d’entrée principale de la ville, cette belle structure remonte à l’époque de Sigismondo Pandolfo Malatesta. Elle nous donne, avec les édifices voisins, une idée de ce que devait être l’ensemble des fortifications du petit pays.
Porte Montanara
XIVe siècle. La porte fortifiée de la ville regardant les collines intérieures et les premiers monts des Apennins; c’est de ce point que l’on pouvait contrôler les frontières avec les terres des Montefeltro, les ennemis historiques des Malatesta.
Tour civique
XIVe siècle. L’une des tours d’origine médiévale caractérisant le profil de Saludecio vu de loin.
Elle porte les armoiries de la ville. Disponible pour expositions.
Murales du village
Les inventions du XIXe siècle colorent les murs des ruelles et des petites places du village de Saludecio. La tradition des Murales, conçus et réalisés de 1991 à nos jours par l’ ARPERC - Arte per Comunicare di Castellabate (SA) -, est étroitement liée à la manifestation “ Ottocento Festival” qui se déroule chaque année au début du mois d’août: à la présence du public, les artistes effectuent les peintures qui s’ajoutent progressivement aux œuvres des années précédentes (il y en a actuellement plus de 40).
Un peu d'histoire
L'existence du bourg de Saludecio est confirmée par des témoignages des époques romaine et médiévale.
A partir du XIIIe siècle et pendant trois siècles, les Malatesta en firent une structure de défense contre les Montefeltro et de production.
Ils en consolidèrent la forteresse et le mur d’enceinte qui caractérisent encore le centre historique médiéval, avec son enchevêtrement de petites ruelles protégées par les murs et par les deux portes d’accès monumentales donnant sur la mer et sur l’arrière-pays.
Voilà pourquoi, même après la défaite de la seigneurie - le fragile équilibre se brisa en 1462 lorsque Frédéric de Montefeltro s’empara de Saludecio pour le confier à l’Eglise - le village conserva un rôle de premier plan, soutenu par de puissantes familles, qui y construisirent des édifices et des églises de valeur, et par des intellectuels et des artistes de renom, comme en témoigne l’activité de Guido Cagnacci, qui y a laissé des œuvres d’une valeur inestimable.
Une période de splendeur qui se poursuivit jusqu’au XIXe siècle, avec la création d’institutions et de services administratifs qui en firent le chef-lieu de la vallée.
Le bienheureux Amato Ronconi (XIIIe siècle), auquel sont dédiés un sanctuaire et un musée, joua lui aussi un rôle important dans la vie de cette petite ville et dans la dévotion des fidèles au cours des siècles suivants. Le petit centre a voulu renouveler son hospitalité en organisant des évènements comme Saluserbe, dans le cadre duquel a également été créé le Jardin à l’italienne de la Porte Montanara, et la peinture des fresques murales sur les façades des maisons, à l’occasion du Festival, une initiative lui ayant permis de faire partie des “Villes aux murs peints”.
Fantômes et légends
Dans la même commune, le hameau de Cerreto, conserve toutes les caractéristiques d’un bourg médiéval et fait partie des “Villages fantômes” pour une bonne raison : le village ne compte presque plus aucun habitant.
Bien que ses origines soient lointaines, les premiers témoignages écrits de son existence remontent à 1231 lorsque le bourg, avec à l’époque un peu plus d’une cinquantaine d’habitants, se trouvait sous l’emprise de Rimini. Au XVe siècle, il passa sous la domination vénitienne puis, jusqu’en 1860, fit partie des États Pontificaux.
Le village plongé en plein cœur d’un paysage d’une grande beauté, se trouve à quelques kilomètres de la ville de Saludecio, à laquelle il appartient du point de vue administratif. La particularité de Cerreto est le fait d’être une enclave à l'extérieur de la ville de Saludecio sur les territoires de Mondaino.
Les visiteurs remarqueront immédiatement le campanile de l’église, ancienne tour civique de la ville, entouré par les anciens murs d’enceinte restaurés de ce qui fut une ville fortifiée.
Mais le village a beaucoup d’autres choses à offrir et attire l'attention par ses rites ancestraux qui ont été maintenus, surtout à l’époque “libératrice” du carnaval, on l’on fait revivre les personnages et les costumes du passé. Ses habitants font également l’objet de nombreuses légendes qui perpétuent leur proverbiale ingénuité.
Depuis plus de vingt ans, à la fin du mois d'avril, Saludecio organise Saluserbe, une manifestation consacrée à la nature, à l’herboristerie et à l’environnement, avec des congrès, des expositions et des rencontres, mais aussi le Marché du Printemps pour les passionnés de naturopathie, de médecine et cuisine alternative.