
Ambiente naturale e lavoro dell’uomo: tradizione e attualità nell’economia dell’alta Valmarecchia.
1 journée.
L’Itinéraire:
Perticara | Sulphur
Casteldelci | Maison-Musée
Remonter le cours du Marecchia le long des Communes du Montefeltro, récemment annexée à la province de Rimini, offre la sensation d’accomplir un voyage dans le temps. Dans un paysage caractérisé par les hauteurs où s’élèvent les falaises rocheuses - comme celle de San Leo - qui dominent la vallée, tandis que la vue se perd entre verts pâturages et forêts denses, refont surface les lieux et les sentiers que nos ancêtres ont foulé dans leurs déplacements saisonniers, liés à l’élevage et à l’exploitation des ressources forestières. Activités qui caractérisent encore les régions les plus profondes du Valmarecchia, où un environnement sauvage préserve les conditions pour l’élevage ovin, la chasse (au sanglier, principalement), la cueillette des produits de la forêt.
Si le parcours, parsemé de tours et de châteaux, gardiens de terres fort convoitées durant l’antiquité tardive, renvoient à l’épisode médiéval écrit par les luttes historiques entre les Montefeltro et les Malatesta, nombreux sont les signes d’un passé qui remonte à la préhistoire, et puis à l’époque romaine. C’est ainsi que s’affirme, au sein des rapports entre l’homme et la nature, consacrés par les dieux de la forêt (de Sylvain à Diane, particulièrement vénérés en Romagne), l’économie sylvo - pastorale, à laquelle s’ajoute l’extraction de la pierre et peut-être déjà du soufre, en réponse aux besoins des villes côtières. Une économie enracinée au fil du temps, capable de perpétuer les traditions et les saveurs, mais aussi de préserver les paysages vierges.
Les ressources du territoire sont représentées aujourd’hui par des trésors gastronomiques, tels que la truffe de Sant’Agata Feltria, les savoureux
pecorini, le pain qui sort des fours de Maiolo, les viandes succulentes, les fruits des bois, les meilleurs miels: produits de valeur des foires qui animent
les villages de la vallée, dépositaires des savoirs et du travail des hommes qui ont peuplé cette terre “de confins”.
Un patrimoine culturel et environnemental qui trouve son écho dans la Communauté Montagnarde du Haut Valmarecchia et qui reflète les différentes
identités, non seulement au sein du panorama des vestiges architecturaux, mais aussi à travers le réseau des musées coordonnés dans le Système de
la Province de Rimini. Une mosaïque des réalités qui composent le visage le plus authentique du territoire.
Ainsi, dans la commune de Novafeltria, on trouve:
- le centre minier de Perticara, connu pour avoir depuis l’Antiquité (et peut-être depuis l’époque romaine) ajouté à l’économie agricole celle de l’extraction de soufre.
- Le Musée d’Histoire Minière local, le Sulphur, dans le but de documenter l’exploitation minière éteinte en 1964, a dédié un intéressant parcours muséographique au récit d’une histoire remplie de sacrifices, de labeur et de dangers. Exemple important d’archéologie industrielle, le Musée se propose comme point de référence pour ceux qui souhaitent “explorer” l’expérience de la mine, un aperçu des connaissances géologiques, industrielles, et économiques qui servent de trame à tant d’affaires humaines.
Qui, en remontant la vallée, voudrait s’aventurer jusqu’à Casteldelci, entre les terres de Toscane et d’Émilie-Romagne, restera en admiration devant la ntes de flèches, indices de son activité de chasseur. Témoignages de constructions rurales datant de l’ère impériale, les sépultures découvertes dans les localités de Pescaia et Calanco ont révélé des poteries et des lanternes, portant le sceau du fabricant. A ces découvertes funéraires, s’ajoutent des trouvailles datant de l’ère Républicaine, et des premiers siècles de l’empire: de la vaisselle en céramique et des ustensiles de cuisine, des briques de sol en terre cuite, des objets en bronze, des lanternes, des poids de tisserands et des pièces de monnaie. Une curieuse empreinte, laissée par une sandale cloutée sur une tuile avant sa
cuisson, la présence significative d’un glirarium, récipient en terre cuite à l’intérieur duquel étaient engraissés les loirs, la délicatesse culinaire d’Apicius.
Cette découverte a son pendant dans d’autres localités de la région et aux environs voisins de Sestino, confirmant un élevage domestique répandu à
l’époque romaine.
Ces fragments de la vie de tous les jours, du quotidien des petites communautés du haut de la vallée (entre autres Casteldelci, Ponte Messa, Pennabilli, Maciano) esquissent les moments les plus actifs du début de l’ère impériale.
Archéologie et nature décrivent donc l’âme la plus ancienne du Montefeltro, un héritage qui se conjugue avec tradition, art et créativité, donnant lieu à
des endroits magiques et pleins de charme: comme Talamello, où le Musée Galerie abrite l’oeuvre de Fernando Gualtieri; Sant’Agata Feltria, où la culture
rurale se renouvelle dans l’artisanat local et où un lieu symbolique de la culture médiévale ouvre ses portes aux formes contemporaines d’expression;
Pennabilli, où l’histoire croise la poésie et le génie de Tonino Guerra.
Tiré d'Ariminum. Les parcours archéologiques de Rimini.